Le premier dialogue multi-acteurs du Programme de Recherche et de Dialogue pour la Refondation PREDIRE s’est tenu à Sikasso le jeudi 20 février. Il a regroupé une diversité d’acteurs venants des communes rurales de Farakala et de Kaboïba, dans le cercle de Sikasso ainsi que de la ville de Sikasso. Il s’agissait notamment des maires, des chefs religieux et coutumiers, des directeurs techniques de centres de santé communautaire, des responsables d’associations de santé communautaire ou encore des usagers.
Des entretiens préliminaires ont été organisés, par catégorie d’acteurs et à huis clos, avec les participants. Par exemple, les responsables d’ASACO ont été reçus en même temps pour discuter et comprendre leurs difficultés spécifiques et entrevoir des solutions dans un élan de solidarité et de complémentaire avec les autres acteurs que sont les maires, les usagers, les chefs de villages etc.
La session de dialogue proprement dit a réuni l’ensemble de ces acteurs, leur a donné la parole pour échanger et de comprendre les rôles et responsabilités des uns et des autres, partager les bonnes pratiques et formuler des solutions communes aux problèmes identifiés.
Les problèmes soulevés ont pour nom la prolifération des cabinets de soins privés qui jouent sur la fréquentation des CSCOM, la qualité de services de santé, le manque de coordination entre les acteurs, etc.
Les travaux de groupes et les discussions en plénière ont été les moments forts de cette session.
Elle a permis d’engager un peu plus tous les acteurs à se parler à se concerter et à agir de façon solidaire pour améliorer l’offre, l’accès et la qualité des services de santé. Le dialogue multi-acteurs a porté tous ses fruits à en croire Baber Sanogo, maire de Farakala. « Je suis très ému. Réunir tout un ensemble d’acteurs pour apporter des services de santé décents à nos populations est une bonne chose. Je vous félicite surtout pour la démarche pédagogique. Que ça soit la santé ou un autre domaine, il faut que les acteurs se mettent ensemble, car individuellement c’est très difficile.’’
Sur la même démarche, le deuxième adjoint au maire de Kaboïla, Bréhima Bengaly, souligne l’originalité de l’exercice : « Nos avis ont été recueillis et restitués. Je suis élu à la mairie depuis 2009, mais c’est la première fois que je participe à un exercice du genre sur le dialogue entre les acteurs. »
Il faut rappeler que ce dialogue multi-acteurs se situe dans le cadre de « Gouvernance et l’accès aux services publics locaux, » une étude du PREDIRE menée en partie dans les communes rurales citées plus haut. Cette session sera suivie d’une autre au niveau national qui se tiendra prochainement à Bamako, avec le même objectif de mettre les acteurs dans une dynamique de concertation et de complémentarité autour des secteurs ayant été concernés par l’étude.
